Quand j'étais tout petit, au Sénégal, mère Absa, la dame qui m'a si bien élevé, me racontait tous les soirs des contes. Nous n'avions pas de télé. Tant que je ne dormais pas, j'écoutais, de toutes mes oreilles, les yeux fermés, les contes terrifiants où intervenaient les génies, ou je suivais les animaux parlant et gambadant, dans d'interminables aventures au cours desquelles ils se bernaient entre bêtes ou rusaient les gens au village comme en brousse et jusque dans la demeure du roi.
Puis j'ai appris à lire...